Publié le 23 septembre 2011 à 22h47
Jusqu'à présent ils occupaient la Toile. Ils veulent désormais prendre les urnes et légalement. « Ils », ce sont les jeunes internautes qui ont été dès le début de la « révolution de jasmin » on ligne et en première ligne. A présent, ils se sentent prêts pour se lancer sur le terrain politique. Ils s'appellent Adib Samoud, Amira Yahyaoui, Imen Braham, Mehdi Lamloum, Riadh Guerfalin, Tarek Kahlaoui ou Yassine Ayari. Tous présentent leur candidature aux élections à l'Assemblée Constituante prévue le 23 octobre prochain.
Cyberactivisme et citoyenneté
Yassine Ayari, cyberactiviste et candidat, refuse toutefois de se présenter comme blogueur : « je ne suis pas “blogueur”, je suis un jeune tunisien, qui pense qu'il a des choses intéressantes à dire et à faire et qui veut participer à construire une meilleure Tunisie. […] j'aspire a être un homme publique qui a un blog, pas un blogeur qui veut faire de la politique ». Ce dernier a été, aux côtés de Slim Ammamou, retenu des heures par la police le 21 mai 2010, pour avoir préparé une manifestation contre la censure prévue le lendemain de leur arrestation. Cette élection sera différente de celles qui avaient lieu sous l'ère Ben Ali. À l'époque son parti obtenait 90 % des suffrages. En lice pour l'élection du 23 octobre : pas moins de 1.700 listes qui se disputeront les 218 sièges de l'Assemblée constituante. Pour être élus, nul doute que ces « citoyens » du Web qui ne sont pas à l'image de la majorité des candidats vont faire usage de leurs armes : les réseaux sociaux. Par Antoine Kowalski
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